samedi 23 février 2013

Chapitre VII: Révélations


        La vague de froid était passée de bonne heure cette année et le thermomètre à cette mi-décembre affichait déjà un 0. Le matin paressait tellement froid que le premier coup de vent qui claqua sur le visage de Thomasine, ce  vendredi matin la fit sursauter. Elle remonta son écharpe, et s'engagea rue de la Brèche au loup, son collège ne se trouvant pas trop loin de chez elle, dans cette immensité parisienne, elle avait la chance de n'avoir à prendre aucun transport en commun pour cette année.

La rue de son collège, pourtant important se trouvait dans une toute petite rue, avec peu de commerce mais où se succédait les établissements scolaires. L'hiver, Thomasine l'aimait guère car elle était très peu éclairée.

Quand elle sortait le soir vers 17 heures, elles n'hésitait pas à se faire raccompagner par Etienne, et souvent, il faisait un tour par le cours Saint Emilion, avant que chacun ne rentre chez soi, Etienne en face du parc de Bercy, Thomasine, rue de Charenton.

Etienne ne s'était pas montré de la mâtiné et lorsque vient midi, Thomasine s'installa derrière les marches du coté de la cantine, et s’assit sur le ciment gelé. Etienne ne tarda pas à la rejoindre, une moitié de hamburger  à la main "Meilleur que la cantine!" lança t-il en guise de bonjour.
- Pourquoi t'es pas venu en anglais ce matin? demande elle en tentant de cacher la rancune qu'elle ne sentait poindre en elle.
- Parce que ma mère est rentrée hier soir. Du coup je suis allé passer la soirée avec elle et elle m'a proposé de rester ce matin qu'on puisse discuter.

Un noeud se noua dans le ventre de Thomasine... Elle savait très bien ce que voulait dire ce retour... Un mélange d'inquiétude et d'excitation naissait sous son nombril, mais elle tenta de ne rien laisser paraitre. Elle fixa les pigeon qui picorait les miettes du hamburger d'Etienne pour se donner une constenance.

- Pas besoin de te la jouer forte avec moi, petite!!! Je sais que tu attends de savoir la suite. Je n'ai rien dit. Juste que je t'avais rencontrer et que tu te passionnais pour Marie-Antoinette. Elle a cru qu'on était ensemble et du coup elle était trop fière que je sorte avec une fille passionnée par l'histoire...

Thomasine sourit à cette évocation mais, elle ne pouvait pas ignorer le pincement au coeur devant le sourire goguenard de son ami. Mais c'est elle qui avait évité les marques d'attention d'Etienne à son égard. Sa priorité était de trouver ce secret...

- Je lui ai dit qu'on était super pote et que tu m'avais embarquée dans ton histoire. Du coup, elle m'a parler de Marie-Antoinette pendant des heures. Il parait qu'il y a des associations qui s'organise dans Paris pour rétablir son innocence. Bref... Ma mère a dit qu'elle serait ravie de te rencontrer... demain soir tu fais quelque chose?

Thomasine se jeta sur Etienne de bonheur.... Il riait aux éclat mais elle perçut une légère rougeur dans les joues, qu'elle n'attribuait pas tout à fait au froid...

La journée défila, et Thomasine n'arrivait pas à se concentrer sur quoi que ce soit, au point que le contrôle de maths,  fut bâclé et qu'elle était à peu près sur de se retrouver avec une note en dessous de 5.

Mais peu importe, demain soir, elle aurait plus d'information, elle le savait. Le samedi dès 16 heures,  elle se réfugiait dans la salle de bain. Elle pris un bain; mis les crèmes de sa mère, les masques qui tiraient un peu la peau, puis se maquilla et se coiffa.

Elle voulait faire bonne impression.

Elle enfila sa petite robe noir, un legging et des converses noirs. Puis choisi des accessoire roses qui permettait de la distinguer d'une sortie d'enterrement.

A 19h00, elle était fin prête. A 19h30, elle se voyait sonner à l'interphone d'Etienne. Ce fut lui qui vient lui ouvrir. Mais au moment d'ouvrir la porte, il resta sans voix, interloqué.

- Etienne????

La voix de sa mère se faisait entendre de la cuisine
- Oui maman... Eh... oui... Salut, rentre.
Une petite dame rousse, un peu ronde sortie de la cuisine. Les cheveux relever en chignon, un pull à col roulé vert et un jean. Rien ne la désignait comme une célèbre universitaire.
- Tu dois être Thomasine... Bon je vois que mon fils va mettre un peu de temps pour ramasser sa machoire qui vient de tomber sur le sol, pendant qu'il se remet, allons nous installer dans le salon...

Thomasine sourit, pas mécontente de son effet sur son ami et de l'attitude très accueillante de sa mère. Un apéritif était déjà servit sur la table basse, tomate cerise et feuilleté au roquefort se battant pour un peu de place. Mais la jeune fille n'avait pas réussit à défaire ce fichu nœud, peut être un peu de  coca ferait passer le tout.

- Alors il parait que vous êtes passionné par Marie-Antoinette!
Plus du tout sure que le coca passerait, Thomasine sourit, mais ne se démonta pas.
- Oui surtout son attitude entre la fuite à Varennes et son exécution. Mais il y a aussi des histoires sur la famille royale qui m'interesse...
- Ah oui? Et quoi donc?
- Bah... J'ai entendu dire que Madame Royale avait élevée avec une autre enfant... sensiblement de son âge...
- Ah! La fameuse princesse des ténèbres... Marie-Philipine Lambriquet. Une légende!
Etienne et Thomasine qui était venu s’installer auprès de sa mère dans le canapé, échangèrent un regard pleins d'étonnement, puis suspendu aux lèvres de Madame Charles. 
- Marie-Philipine était la fille d'une femme de chambre et d'un domestique du chateau. Sa mère est malheureusement morte en couche alors que son père, mouru quant à lui de la tuberculose quelques années plus tard. La reine qui adorait les enfants, proposa de la prendre pour l'élever avec sa propre fille, Madame Royale. Cette pauvre fille du peuple a donc eu une éducation noble, et protégée. Mais lorsque la jeune Marie-Thérèse fut échanger et remis à sa famille à sa sortie de Bastille, on raconte que pour protéger l'adolescente, la jeune femme, aurait pris sa place après la révolution auprès de Louis XVII. Marie-Thérèse aurait ainsi vécu sa vie en tant que femme libre.

Thomasine était tétanisé par ce conte, mais ne voyait toujours pas ce que venait faire sa famille là dedans....

- Mais il y a une autre rumeur qui court. Marie Philippine, aurait en faite joué une part active dans la chute de la famille royale... En tant que femme, elle avait d'abord pour ambition de séduire le dauphin. Mais sentant les mouvement de foule apparaitre, la révolution émergée, elle voulu prendre le pouvoir et fréquenta assidument une des premières féministes de la révolution: Olympe de Gouges. Il faut savoir, que les femmes ayant ces idées à cette époque était traitée comme le diable en personne... Mais Marie-Philippine, n'avait pas vraiment d'aspiration féministe... ce qu'elle voulait c'était le pouvoir... On raconte alors que lors de la libération de la dauphine, Marie-Philippine l'aurait fait assassiné. D'autre histoires encore plus farfelues, raconterait qu'elle a été empoisonné par un médaillon...
- Un médaillon???
Les deux adolescents médusés par l'histoire de Marie-Philippine, avait parlé d'une seule voix... Thomasine n'avait pas cligner des yeux depuis 5 minutes, tandis qu’Étienne mâchait son feuilleté comme un malabar.
- Non mais c'est vraiment ridicule... On raconte que Marie-Philippine aurait offert un médaillon à la dauphine, un médaillon magique qui l'aurait condamné elle et sa descendance à mourir lors de sa quarante deuxième année. Je pense que sans doute, l'histoire du médaillon pourrait être vrai. Pourquoi pas imaginé un empoisonnement... Mais je crois surtout que "Mousseline" comme l'appelait la reine est morte de sa belle mort, tout comme cette pauvre Philippine...

Thomasine n'en croyait pas ses oreilles, là, à l'instant, on venait de lui parler de son secret.... Comme d'une histoire légendaire avec autant de recule que si on lui parlait de la chanson de Roland.... Elle resta interdite, et devant son mutisme, c'est Etienne qui reprit les rennes.
- Et tu as des livres sur cette histoire?
- Mais je te dis que c'est n'importe quoi fils!
- Non mais maman on a quinze ans! Nous on aime bien ces histoires là! Allez st'euplé....

Sa mère disparu dans la pièce voisine...
- Etienne, tu imagines si ce qu'elle dit est vrai. Il va falloir que je trouve un médaillon qui est peut-être enterré je ne sais où, ou dans un vieux grenier d'un grand-père sénile... J'ai moins de deux ans pour trouver un médaillon qui pourra sauver ma mère, ma tante... et moi... Mais déjà le visage accueillant de la mère d'Etienne était réapparu dans le salon.

- Tenez, commencez par celà...
Madame Charles tendis son ouvrage à Thomasine "Madame Royale et son mystère". Celle-ci l’attrapa et le glissa avidement dans son sac...

Pour la première fois, elle avait envie de quitter Étienne sur le champs afin de trouver un indice sur ce fameux médaillon....  La soirée autour du pot au feu et des discussion de lycée lui paru longue. Mais elle ne devait pas paraitre ni impolie, ni impatiente. Elle devait consentir à perdre quelques heures après tout ce qu'elle venait de gagner en information...



samedi 9 février 2013

Chapitre VII: Décodage et confidence

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Thomasine n’avait pas dormi de la nuit. Elle avait lu le parchemin jusqu’à le connaître par cœur. Elle avait fait les premières suppositions qui lui demandait des vérifications.


Que ceux qui ont trahi la royauté
Sois puni à jamais
Que chaque descendance  souffre
D’une mort prématurée
Seul un enfant donné
À la vraie reine dévastée
Pourra offrir du sursis
A ceux qui auront suivi
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Seule la destruction du médaillon
A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées



A 6h, n’y tenant plus elle avait repris son carnet et avait noté sur une feuillle vierge ses questions et ses suppositions :

Que ceux qui ont trahi la royauté
Qui a trahit la royauté ? Parle-t-on de la révolution ? d’Ernestine ? Qui ?
À la vraie reine dévastée
Marie-Antoinette ? Sa fille ?
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Sans doute les descendants de ceux qui ont trahit

Elle hésita à marquer la dernière phrase tellement celle-ci lui faisait peur… Toute la nuit elle avait cru pouvoir y répondre autrement, mais plus elle y pensait plus cela lui semblait incontournable :


A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées
Suis-je la dixième génération ? Mais de qui ? Ernestine ? Marie-Antoinette ? Et comment sauver les femmes de ma générations ?

Si ses suppositions étaient bonnes, alors la traduction de l’énigme se présentaient dans ces quelques lignes.
Pour une raison qu‘elle ignorait encore, elle était la dixième génération d’une lignée de femmes dont la première avait commis une faute : probablement une trahison à la reine ou à sa fille. Chaque femme qui l’avait précédée était donc morte avant leur quarante deux ans. Sa mission était donc de sauver sa mère, sa tante et elle-même. Le temps était compter. Sa mère venait de fêter ses quarante ans, il y avait un peine un mois. Mais comment  la sauver ?
La réponse était sans doute là sous ses yeux , si incompréhensible…. Seule la destruction du médaillon
Mais où était ce médaillon ? Quel était-il ?

Tant de questions restaient sans réponse….

Elle chercha à nouveau sur Google


Medaillon Marie-Antoinette

Mais rien de probant n’apparaissait. Thomasine était prise par l’angoisse et le desespoire. Allait-elle trouver la solution suffisament vite ?


Lorsque 8 heures s’inscrivit sur les gros chiffre rouge de son réveil, Thomasine se résolu à ranger son carnet rose. Elle rejoignit la cuisine, sortit son bol fétiche et se servit des miel pops dans un peu de lait.

Elle avait besoin de s’aérer la tête. Elle ne voulait plus croire à tout cela… Elle voulait simplement découvrir un secret pas sauver la vie de sa mère ou de sa tante…. Personne ne lui avait dit qu’elle devrait assumer atant de responsabilités !

De rage elle décrocha le téléphone et composa le numéro de sa tante Lau. Le téléphone sonna longuement dans le vide. Alors qu’elle perdait espoir, on déccrocha.
-       Allo ?
La voix embuée de sommeil de tante Lau résonnait à son oreille.
-       Lau, c’est Thomasine
-       Salut ma belle, alors qu’est-ce qui t’ammène de bon matin ?
-       Je sais tout
-       Quoi ?
-       J’ai découvert le parchemin.

Un long silence suivit la révélation de la jeune fille

-       Ok Tom…. Que veux-tu savoir ?
-       Tout ce que tu pourra me dire.
-       Pas grand chose de plus que ce que tu ne sais déjà…
-       Depuis quand tu sais ?
-       Depuis la mort de ma mère.
La mort de sa mère ? Alors personne n’était faché avec personne… Sa grand-mère était morte. Bien sur… La prophétie impliquait forcément sa propre grand-mère…

-       Lorsque j’ai eu ton âge ma mère a dévellopé un mal qu’aucun médecin ne pouvait diagnostiquer. Elle est morte en moins d’un an. Le jour de son enterrement, mon père nous a donné le parchemin à ta mère et à moi. Il est rester chez lui jusqu’au mariage de tes parents. Quand tu es née, il était évident que tu était l’ « élue ». Papa est mort quelques mois plus tard. Ta mère a donc récupéré le parchemin.
-       Pourquoi personne ne m’a rien dit ?
-       Parce que le message était clair. Quand nous avons eu le parchemin, papa nous a transmis un message de la part de maman. Nous ne devions rien dire à la première née car, si elle savait alors plus rien ne nous protégeait et la mort pouvait s’abattre sur nous à tout moment…
-       Donc la seule solution était que je découvre la vérité…
-       Oui.

Le silence s’installa à nouveau.
-Lau ? Est-ce que tu peux m’informer sur ce médaillon ?
- Même si j’en savais quelque chose, je ne pourrais pas chérie… Tu sais… Quand tu es née, j’étais soulagée de savoir que ce ne serait pas mon propre enfant qui aurait cette charge. C’est aussi une des raisons pour des quelles je n’ai pas eu d’enfants… J’ai 35 ans, Tom. Et Je sais que dans moins de 7 ans je serais morte.
- Non, Lau ! Je vais y arriver je te le promet
- J’espère mon ange…


Lorsqu’elle raccrocha, Thomasine décida d’attaquer ses recherches par sa famille. Elle se souvient soudainement de cette photo avec cette vieille femme… Elle l’avait ranger dans ce roman qu’elle n’avait pas pris le temps de finir… Ce n’était donc pas sa grand-mère… Mais alors qui était-ce ?

Elle se rua dans sa bibliothèque… Mais quel en était le titre… Son regard tomba sur un titre plus imposant que les autres « April, may, june ». OUI !!!! Elle feuilleta son livre plusieurs fois avant de retrouver la photo coincée dans la couverture.

Elle colla la photo dans son carnet rose puis l’observa de nouveau. Mais pourquoi était-elle seule sur cette photo. Et le lieu ne lui disait rien…

La sonette de l’entrée résonna. 
Etienne, elle l’avait oublier. 
Il venait la chercher pour manger au mcdo avant Twilight. Elle n’avait même plus l’occasion de lui mentir…

Elle ouvrit la porte avec une lenteur infini. Etienne, se postait là, ses cheveux brun, en bataille et un sourire qui continuait malgré tout, à créer un nœud à l’estomac chez Thomasine.

-       Salut, Bella…

Thomasine sourit un instant. A ce moment précis, elle se sentait plus près de Edward que de Bella.

Mais déjà elle sentit ses jambes la lacher… Une vision arrivait… Au loin elle entendait encore Etienne lui hurler : « Tom, ça va ? Tom répond moi… »
Mais sa voix fut remplacer par une voix féminine…

-       Dites la vérité, dites qui vous êtes vraiment et tout sera régler…
Une élégante jeune femme blonde se tenait en face d’elle. Elle semblait alterner entre supplice et colère. Mais Tom entendit les phrases suivantes :
-       Monseigneur de Montjoy m’a déjà rendu visite, Madame, et vous le savez, j’ai refusé toute négociation… Je dois rester duchesse pour vous protéger…
-       Vous ne protéger que vous et votre batard Ernestine !

La jeune femme pointait le ventre arrondit de’Ernestine/Thomasine… Mais déjà, Tomasine revenait à elle.

-Tom, ça va ?
- Oui, rien de grave…
- tu a parlé avec une drole de voix…

Depuis, sa prémonition au sujet de l’adoption de la maitresse, Thomasine n’avait jamais eu de prémonition devant quelqu’un.

-       Qu’est-ce que j’ai dit ?
-       Tu as parler d’un monseigneur de Montjoy
-       Ah…
Comment allait-elle se sortir de là ?
-       Tu m’as fait peur Tom…
-       Oui, je sais
-       Ecoute… Tes obsessions sur Marie-Antoinette, les questions sur ma mère… et maintenant ça… Je ne suis pas un idiot Tom. Une fille de treize ans ne se passionne pas pour l’histoire sans raison, encore moins, quand elle s’évanouit en hurlant des nom complétement improbable….

Thomasine restait interdite. Indeniablement, cette conversation la renvoyait à la dispute qu’elle avait eu avec Garance en juillet dernier. Ça lui avait couté, elle avait perdue l’amitié, la stabilité. Si une nouvelle rupture se produisait, elle ne s’en relèvrait pas. Mais elle n’avait pas le droit d’en parler.

Quelques secondes passèrent dans le silence absolue. Etienne le rompit :
-       Parle moi Tom.
Thomasine attendit quelques secondes puis se releva pour traverser les quelques mètres qui la séparait du canapé du salon. Elle s’assit en boule dans le coin du canapé et lui répondit :
-       C’est compliqué Etienne. Cela concerne un secret de famille
-       Avec Marie-Antoinette ? sourit de façon moqueuse.
Il s’installa sur le gros pouf qui se trouvait au coin de ma table basse.
-       Oui
Le sourire du jeune homme s’effaça rapidement.
-       Mais comment…
-       Je n’en sais pas beaucoup plus. C’est une longue histoire…
-       Raconte moi
-       Je ne peux pas… d’abord parce que je n’en ai pas le droit et ensuite parce que tu me prendrais pour une folle.
-       Ecoute, je suis rester avec toi malgré le fait que je savais que tu me racontais des cracks, je t’ai raconter ma vie,…
-       Ok.
Qu’avait-elle à perdre… Que pouvait-ils se passer ? perdre sa mère ? Non… « d’autres avaient parler » et pourtant elle était là. Donc ça n’avait rien changé. Puis rien n’était marqué à ce sujet dans le parchemin, donc la parole n’avait rien de dangeureux.
-       Tu ne me regardera plus de la même façon après…
-       Je veux bien prendre le risque

Alors Thomasine commença son long récit. Etienne écoutait , ne ponctuant son silence que par des marques d’étonnements. Très vite, il se raprochait d’elle et lui caressa la mèche de cheveux qui lui traversait le front. Mais Thomasine malgrès son cœur qui s’était mis à battre plus fort,  continuait son histoire comme si de rien n’était.

-       Voilà, tu sais tout, termina t-elle après une bonne heure de récit entrecoupé de soupir.
-       Que sais-tu de plus sur cette Philippine/ Ernestine
-       Rien. J’ai fais des recherches sur internet mais il y a très peu de renseignement. Tous ce que je sais c’est que c’est une fille qui a été élevé avec la fille de la reine.
-       Ecoute, on va chercher ensemble… je ne dirais rien… Il faut que tu rencontres ma mère…
Thomasine versa une larme. Pour la première fois, elle n’était plus seule. Elle avait un allié de poid. De plus aucune catastrophe ne s’était produit pour l’instant.  La route lui semblait pourtant encore longue… Elle se serra dans les bras de son ami pour trouver du réconfort. Etienne, ne la repoussa pas.

dimanche 3 février 2013

Chapitre VI: La prophétie


Chapitre VI
La prophétie

Le mois d’octobre débutait et le froid de l’automne commençait à traverser les vestes d’été que Thomasine n’arrivait pas à ranger. L’été avait duré et comme pour conjurer le sort, Thomasine s’était refusé à sortir les pulls… Cette fois-ci elle ne pourrait plus y couper.

Arrivée à la maison, Thomasine, déposa ses affaires sur le sol de sa chambre. Pour la première fois, elle allait passer le week-end seule à la maison. Ses parents étaient partis mettre au propre leur maison afin de pouvoir la louer rapidement. Ils n’étaient qu’à une heure de Paris, Mme Hochon la voisine du dessous, était là, ils estimaient que Thomasine était suffisamment responsable pour rester seule ce week-end.

Elle avait déjà prévu le plannning de ses deux jours quasiment à la minute près… Pour ce soir, elle avait décidé de ranger ses affaires d’été et ressortir celles d’hiver… Elle avait tardé à ranger ses vêtements qu’elle affectionnait tant mais le froid qui lui avait traversé les os ce matin à travers sa veste en jean et son t-shirt , lui avait rappeler qu’il était plus que temps de rechercher la doudoune que sa mère lui avait acheté à l’automne précédent.

Après avoir un peu traîné sur MSN, à discuter avec Etienne du programme du lendemain (ils avaient décidé d’aller voir le dernier Twilight ensemble à la séance de 14h à Nation), elle se motiva pour commencer son tri.

Elle retrouva sa chambre. Elle regrettait encore celle de son enfance : la moquette mauve, la peinture rose pâle, les poutres au plafond…
 Le blanc des murs du nouvel appartement lui semblait souvent insipide. Elle avait beau les recouvrir de posters de Robert Pattinson ou de Daniel Radcliff, rien n’y faisait. Elle ne se sentait pas chez elle ici. Seul son fauteuil en osier et Siméon qui avait définitivement élu domicile dessus la rassurait et lui donnait un peu de réconfort dans cet appartement qui n’était pas le sien.

Mais le temps n’était pas aux plaintes, il était l’heure de se mettre au travail. Elle ouvrit le grand placard blanc de sa chambre et commença à sortir ses affaires une par une en faisant deux tas : les affaires qui peuvent encore servir, celles qu’elle devait ranger jusqu’à l’été prochain. Très vite un troisième tas fit son apparition… Certains vêtements étaient déjà justes, visiblement, et ne seraient plus à sa taille l’été prochain. Thomasine, avait beaucoup grandit ses derniers mois, et beaucoup de t-shirt, achetés au printemps était déjà trop petits.  Elle pouvait déjà les préparer pour sa cousine Alaïs qui venait de fêter ses 10 ans.

Une fois ses trois tas faits, elle les rangea chacun à sa place.
Le premier, qui correspondait aux affaires qu’elle gardait allaient dans son armoire.
 Le second, rangé dans un grand sac plastique, était glissé dans le bas de sa penderie jusqu’à la prochaine visite de Valentine, la sœur de son père, accompagnée de sa cousine.
Le dernier devait être ranger à la place des affaires d’hiver qu’elle allait placer dans l’espace vide de ses étagères.

Elle réalisa soudainement que, dans ce nouveau lieu, elle ne savait pas où sa mère rangeait les affaires de saisons. Elle n’avait pas envie de l’appeler pour si peu. C’était son premier week-end seule, elle n’allait pas décrocher son téléphone au premier vêtement qu’elle ne trouvait pas. Il n’y avait pas tant de lieux où chercher dans l’appartement parisien, il suffisait de fouiller un peu pour trouver ce qu’elle cherchait.

Elle commença par la chambre de ses parents. Elle était légèrement plus grande que la sienne, mais pratiquement la totalité de la pièce était occupé par leur lit. L’avantage, c’était qu’elle avait des placards intégrés qui faisaient gagner de la place. Thomasine s’en fichait, elle avait gardé les meubles de son ancienne chambre ce qui lui permettait de ne pas se sentir complètement perdu.

Elle attrapa un siège dans le salon et monta dessus pour chercher sur les étagères du haut ce qui s’y trouvait. Elle n’y trouva que de vieilles couvertures en laines que sa mère avait ramenées de la maison familiale. Elle caressa, émue, l’édredon en plumes d’oie, que sa mère lui proposait par les nuits trop froides lorsqu'elle était enfant… Elle l’a trouvait si petite ! Comment avait-elle pu se cacher dessous pour échapper à ce qu’elle prenait pour des monstres , ce qui n’étaient en fait de simples ombres du jardin prit dans le vent.

Où sa mère pouvait-elle bien ranger les affaires d’hiver ? Elle retourna ranger la chaise au salon quand, en repassant par l’entrée, son regard tomba sur les clés de la cave. L’idée lui vient d’y jeter un œil avant qu’il ne fasse nuit.

Thomasine attrapa un pull dans son armoire, saisie les clefs et franchit la porte d’entrée. Elle longea le long couloir qui menait à l’ascenseur et quand les portes de celui-ci s’ouvrirent, elle rentra et appuya se le bouton -1. Quelques secondes plus tard, elle se retrouva dans le long couloir poussiéreux qui menait aux caves de l’immeuble. Un frisson lui traversa le dos. Elle détestait cet endroit et regrettait déjà d’y être descendu. Pourquoi n’avait-elle pas attendu que ses parents reviennent et y descendre avec son père ?
« CAVE 138 » Elle y était . Elle éclaira le bouton à l’entrée du cagibi et sourit devant le spectacle qui l’attendait. Tout était tellement bien rangé. Sa mère aimait tellement l’ordre et l’organisation que même un débarras aurait pu servir de  salle à manger. Les cartons étaient entassés, étiqueté et en quelques minutes, Thomasine trouva celui qui portait la mention « TOMASINE VÊTEMENT HIVER ».

Elle rangea rapidement les cartons qu’elle avait déplacés et traîna le sien, trop lourd, le long du couloir. Arrivée devant l ‘ascenseur, elle dût légèrement le soulever pour pouvoir le faire rentrer à l’intérieur.
« Heureusement, que l’ascenseur n’est pas en panne… » Pensa t-elle. Rapidement, elle arriva au 6e étage et se glissa dans l’appartement avec son carton pleins à craquer.

Arriver dans sa chambre, Thomasine classa les vêtements entre ceux qui lui allait encore et ceux qu’elle ne pourrait plus enfiler.

« Il va falloir que je prévoie une virée shopping avec maman… » se dit-elle quand elle vit les trois pulls, la jupe et le jean qui lui restait à ranger dans son armoire.

Au fond du carton, restait une vieille couverture en pachwork, qui lui servait de descente de lit quand elle vivait encore à la maison. Elle hésita un instant, mais les motifs de princesse faisait définitivement bébé… La nuit tombait, il était hors de question de redescendre à la cave. Elle se souvenait qu’il restait de la place dans le placard de ses parents. Elle retourna chercher une chaise au salon, monta dessus et déposa sa vieille couverture sous l’édredon de son enfance… Voilà à quoi était réduite sa vie d’avant : une étagère en haut d’un placard.
Elle redescendit, un peu nostalgique de tout ça, mais au moment où elle allait attraper la chaise pour la ranger, elle remarqua que le coin de la tête de lit semblait déboîté. Elle s’approcha et tenta de le ré-emboiter  mais rien n’y faisait. Elle tira dessus.
« peut-être qu’en le défaisant je pourrait le remettre comme il faut… »

Mais au lieu de se détacher, la partie qui se trouvait sur le coté du lit s’ouvrit et Thomasine y découvrit un tiroir.
La jeune fille ne pue s’empêcher de jeter un œil à ce qui se trouvait là. Trois étagère en plastique se succédait, mais seule l’étagère du milieu était occupée par une boîte noire longiligne qui ressemblait aux boites qui servent à envoyer une rose par interflora…
Thomasine n’aimait pas fouiller dans les affaires de ses parents mais là… Elle regarda autour d’elle comme si quelqu’un pouvait la surprendre. Puis elle saisit le boîte et l’ouvrit doucement de peur de ce qu’elle allait trouver.
Mais aucun crapaud ne lui sauta au visage, aucun clown a ressort ne sortit de la boîte. Simplement, un vieux parchemin abîmer par le temps, semblait l’attendre depuis trop longtemps.

Thomasine déposa la boite sur le lit, s’assit sur la couette chaude de ses parents et déroula le vieux papier en prenant garde de ne pas l’abîmer.

Le texte était court mais difficile à comprendre.

Que ceux qui ont trahi la royauté
Sois puni à jamais
Que chaque descendance  souffre
D’une mort prématurée
Seul un enfant donné
À la vraie reine dévastée
Pourra offrir du sursis
A ceux qui auront suivi
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Seule la destruction du médaillon
A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées

Une foule de sentiment se méla chez Thomasine. Ses jambes ne la tenant plus, elle ne pouvait ni se lever, ni détacher son regard du parchemin.
Il n’y avait aucun doute… La clef se trouvait là, mais elle ne comprenait rien à ce qui était écrit…
Ce parchemin parlait de mort, de punition et de condamnation… Comme sa mère l’avait toujours fait comprendre… Mais elle ne pouvait pas faire partie de la famille royale…

Thomasine, resta immobile un moment… Il fallait déchiffrer ce parchemin. 15 phrases à comprendre. Elle devait mené son enquête et cela serait son point de départ.

Elle se releva et se dirigea vers sa chambre qui juxtaposait celle de ses parents. Elle rentra, se dirigea vers son bureau ; elle ouvrit le tiroir de droite où elle trouva son carnet rose. Elle avait pris d’autres notes qui lui semblait importante mais sa quête venait de prendre un tournant auquel elle ne s’attendait pas. Elle ouvrit le carnet à la première page :

Liste des choses que je sais

-       Mon don
-       La photo de cette femme et moi bébé
-       Ma vision de Marie-Antoinette
-       Maman a dit que cela faisait 200 ans que nous portions le secret
-       Impossibilité d ‘en parler
-       Paris lieu du secret
-       Philippines

Puis elle recopia sur le verso de la feuille :

Que ceux qui ont trahi la royauté
Sois puni à jamais
Que chaque descendance  souffre
D’une mort prématurée
Seul un enfant donné
À la vraie reine dévastée
Pourra offrir du sursis
A ceux qui auront suivi
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Seule la destruction du médaillon
A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées


Ensuite, elle enroula le parchemin sur lui même et le remis à l’endroit même où elle l’avait trouvé.


Là, commençait son enquête. Qui avait trahit la royauté ? qui devait être puni ?
La quête commençait rééllement. Elle ne pouvait pas dormir pour l’instant. Elle était obsédée par ce parchemin….

samedi 26 janvier 2013

Chapitre V: Une nouvelle vie


C’était le jour de la rentrée. Thomasine ne s’était jamais habituée à ce jour si particulier pour elle. Chaque année, elle devait faire preuve d’imagination pour aller à la rencontre de ses camarades. Depuis des années elle avait élaboré des stratégies qui lui permettaient de rentrer en contact de façon intelligente et de ne pas perdre son temps avec ceux qui lui attireraient des ennuies ou des questionnements.

Sur le chemin du collège, elle se répétait les règles de conduites qui la conduiraient vers ceux qui deviendraient probablement ses amis et qui ne lui poseraient pas trop de problèmes.

 La technique était simple : ne parler à personne tant qu’une classe ne lui avait pas été désignée et repérer les groupes immuables qui existent dans toutes les écoles qu’elles avaient fréquentées :
-       Les chefs (groupe de garçons un peu prétentieu qui mènent à la baguette les autres : à éviter, au risque d’être la prochaine fille sur leur liste de conquêtes). Elle les repérait à leurs vêtements très à la mode, leur regard enjôleur et hautain la fois.
-       Les lolitas (A éviter : à la première faute de goût, on est exclus du groupe et bannie de la classe). Elles menaient les filles par le bout du nez par leur vêtement très « hype » et leur côté Paris Hilton. Dédaigneuse et plutôt jolie, elles enchaînaient à treize ans les baisers avec la langue et les drague ouvertement « hot » qui donnaient un vrai décalage avec leur âge.
-       Les loosers (on évite tout court). Souvent seuls et mise à part par les autres, elle se devait de les éviter, si elle ne voulait pas, elle aussi devenir une pariât dans la classe.
-       Les transparents (mes futurs amis : on leur fout la paix et l’on peut se permettre d’avoir une vie scolaire tranquille). Comme leur nom l’indiquait, personne ne les voyaient, ils n’enviaient personne et «était plutôt bien vu dans une classe car malgré un look stylé et des passions normales pour des ados de treize ans, il ne jugeaient personne et faisaient peu de bruit…

Thomasine leva la tête. Au bout de la rue se dessinait les premiers visages de ceux qui l’accompagneraient cette année. Elle devinait déjà le style de chacun et le groupe auquel ils appartenaient… Elle fut surprise de percevoir tant de lolitas… Et si peu de transparents…

Les listes des classes étaient déjà inscrites sur le mur d'entrée du collège. Elle n’eut aucune difficulté a repérer son nom en tête de liste. « Salle 208, professeurs principaux, Madame Belotti »

Bien. Il y avait des choses immuables dans chaque établissement :
-       Les salles commençant par 1 sont au premier étage, par 2 au second…
-       Les salles sont toujours des chiffres pairs
-       Les groupes sont toujours les mêmes
-       La salle de profs est toujours pleine à la récréation
-       Les garçons les plus beaux jouent au basket à la récréation

Il restait un quart d’heure avant la rencontre avec sa classe. Un peu de solitude lui ferait du bien.
Thomasine longeait le couloir « 202, 204, 206… » Elle était rassurée, la salle 208 semblait se trouver à l’angle de deux bâtiments ce qui lui promettait un vrai moment de calme.

Mais en tournant au coin de la salle, Thomasine n’était pas seule…

« Salut » lui lâcha dans un demi-sourire le garçon qui était assis devant la porte
« Salut »

Un rapide coup d’œil ne suffisait pas à Thomasine pour définir à quel groupe ce type pouvait appartenir. Le simple fait qu’il soit là, seul, à lire un livre, un quart d’heure avant la rentrée officielle  le rangeait effectivement dans la catégorie « looser »,   mais son T-shirt de Muse et son jean Levi’s le rendait fréquentable… C’est la première fois que la jeune fille se trouvait face à une telle énigme…

Le jeune homme rangea son livre et lui décrocha un sourire qui la déstabilisa quelques peu… Les cheveux noirs en broussaille, un chèche autour du coup, il ne semblait nullement étonné de la présence de la jeune fille devant cette classe.

-       Toi … Tu es nouvelle…

C’est la première fois que quelqu’un la prenait de cours dans son entreprise d’analyse…

-       Ça se voit tant que ça ?
-       Ne t’en fait pas tu as affaire à un expert en tête nouvelle… Nouvelle année, nouvelle école !!!
-       Comment tu le sais ?
-       Quoi ?
-       Que chaque année je rentre dans une nouvelle école ?

Un silence d’incompréhension s’installa entre les deux jeunes gens…
-       Je parlais de moi… Lui glissa doucement le jeune homme

Voilà pourquoi Thomasine n’arrivait pas à le caser… Parce qu’il faisait partie du même groupe qu’elle : les itinérants. Elle n’en avait jamais rencontré… Son souffle restait coupé par cette rencontre.
-       Etienne, lui dit-il en lui tendant la main
-       Quoi ?
-       Si tu me dit que tu t’appelles aussi Etienne, là je joue au loto direct !
Thomasine éclatait de rire.
-Excuse ! Thomasine, mais tu peux m’appeler Tom…

Thomasine s’installa auprès d’Etienne et observa le livre qu’il était en train de lire « Les cinq personnes que j’ai rencontrées là-haut ».

-       Ça parle de quoi ? lui demanda Thomasine
-       C’est l’histoire d’un type qui meurt dans une fête foraine. Il se retrouve au « paradis », …

La façon dont il avait mimé les guillemets sur les cotés de son visage la fit sourire.
-… Et là il rencontre des gens qu’il a plus ou moins connu mais dont il a changé le cours de la vie. Tu lis-toi ?
-  Un peu….
- En ce moment, par exemple tu lis quoi ?

En ce moment ses livres se résumaient principalement à sa recherche qui l’obsédait.

-       En ce moment… Je lis beaucoup de livres sur la révolution et Marie-Antoinette…

Etienne essaya de cacher une expression de surprise, sans succès…
-       Tu n’as pas assez des cours ? ricana Etienne
-       Si… Mais quand tu explores un sujet avec, … Les détails et.. Euh… En passant par les trucs qui t’intéressent… Bah…
-       C’est passionnant ?
-       Oué… Souffla dans un sourire de soulagement Thomasine…
-       Ne le dis à personne, mais il y a deux ans, j’ai fait une recherche complète sur les sœurs Dionne.
-       Les sœurs quoi ?
-       Les sœurs Dionne.
-       C’est qui ?
-       Ce sont les cinq premières quintuplées à avoir survécues. Elles ont eu un destin de fou. Elles étaient canadiennes.
-       Mais … Ça n’a rien à voir avec l’histoire ça…
-       Bah tu vois comment la psychologie a évolué, la perception des enfants etc…
-       Mouais… Thomasine éclata de rire très vite rejoint par Etienne

Ils continuèrent de parler sans prendre garde aux autres élèves qui arrivaient. Puis ce fut au tour de leur professeur, et la matinée d’adaptation passa aussi rapidement que Thomasine aurait pu l’espérer.
Le repas terminé, Thomasine proposa à Etienne de venir passer l’après-midi avec elle. Le soleil des derniers beaux jours et l’absence des adultes eut raison de la réticence d’Etienne.

Sur le chemin, les deux ados faisaient connaissance. Thomasine n’avaient jamais rencontré quelqu’un qui lui ressemblait autant. Bien sûr, il y avait Garance. Même si elle continuait à avoir des liens pat Internet, et le téléphone, Garance était très différente d’elle. Une vraie Lolita ! Elle adorait la mode, les garçons et les bijoux. Elles s’étaient peu parlé depuis l’incident de l’été dernier, mais elle manquait à Thomasine.

-       Comment ça se fait que tu changes d’école chaque année ?

La question d’Etienne la surpris. Elle n’avait jamais fait grand cas de ces changements récurrents auprès de ses anciens camarades. La seule qui savait c’était Garance et elle savait comment ça s’était terminé…

-       C’est compliqué… Et toi ?

Le temps qu’il le lui raconte elle aurait le temps de chercher une excuse. Mieux ! Il oublierait peut-être de lui demander…

-       Mes parents sont divorcés. Jusqu’à maintenant je vivais avec ma mère. C’est une de pointures des sciences de l'éducation. Du coup on déménageait au rythme des cours et des contrats que les grandes universités mondiales pouvaient lui offrir. Je viens de passer une année entière à Rio de Janeiro !!! Mais l’année dernière, je me suis fait de vrais amis et il a fallu rentrer à Paris. Ma mère avait un contrat pour Vancouver cette année. Et je n’ai pas voulu y aller. Elle m’a proposé d’aller vivre chez mon père, qui venait de s’installer avec sa nouvelle femme. Je ne la connaissais pas très bien. Alors j’ai dit oui pour un an. Si ça ne va pas, dans un an, je repars sur les routes avec ma mère.
-       Et alors ? ça se passe bien ?
-       Ça va… Ils viennent d’avoir un petit garçon, alors ils sont assez occupés avec lui et ça me laisse pas mal de champs libres.

Thomasine poussa la porte du bâtiment où elle venait d’emménager. La conversation continuait sur la vie d’Etienne qui se montrait très mûr pour son âge.
Thomasine lui fit visiter la maison. Etienne, semblait avoir un vif intérêt pour tous les livres qui  étaient présents dans la maison. Quand ils arrivèrent dans la chambre de Thomasine, Etienne parcouru les ouvrages qui se trouvaient dans la bibliothèque de sa nouvelle amie… Il ne tarda pas à remarquer les nombreux ouvrages, empruntés à la bibliothèque sur Marie-Antoinette ou la révolution… Cela n’échappa pas à Thomasine qui voulut faire diversion.

-       Tu veux manger quelque chose ? demanda t-elle
-       Oui… Dis donc, c’est une vraie thèse que tu es en train de faire là !
-       Oui, j’aime bien…
-       Tu devrais rencontrer ma mère…
-       Pourquoi ?
-       Elle a écrit sa thèse sur la famille royale…

Thomasine resta interdit devant cette information… Mais il fallait rester discret, ça ne pas éveiller les soupçons. Le conflit avec Garance lui avait suffi, elle ne voulait pas une nouvelle rupture avec son nouvel ami.

-       Ah oué ? Et tu sais sur quoi elle portait sa thèse ? Lui demanda t-elle en posant les deux bols de glaces sur la table de la cuisine
-       Les différentes adoptions de Marie-Antoinette et la relation avec ses propres enfants.
-       Et alors ?
-       Ça je n’en sais trop rien… C’est une thèse… Un peu chaud pour moi.
-       Moi ça m’intéresserait de la rencontrer et d’en parler avec elle
-       Bah va falloir être patiente parce que ma mère ne rentre pas avant noël
-       Oui, bah ça ne presse pas …

Il lui en coûtait de dire ça. Évidemment que ça pressait : depuis qu’elle avait commencé son enquête, il lui semblait que chaque seconde comptait. On lui avait volé tellement de temps à lui mentir !
 Mais elle avait une chance insolente : quelqu’un allait pouvoir répondre à ces questions et lui fournir de nouvelles pièces de puzzle…