dimanche 3 février 2013

Chapitre VI: La prophétie


Chapitre VI
La prophétie

Le mois d’octobre débutait et le froid de l’automne commençait à traverser les vestes d’été que Thomasine n’arrivait pas à ranger. L’été avait duré et comme pour conjurer le sort, Thomasine s’était refusé à sortir les pulls… Cette fois-ci elle ne pourrait plus y couper.

Arrivée à la maison, Thomasine, déposa ses affaires sur le sol de sa chambre. Pour la première fois, elle allait passer le week-end seule à la maison. Ses parents étaient partis mettre au propre leur maison afin de pouvoir la louer rapidement. Ils n’étaient qu’à une heure de Paris, Mme Hochon la voisine du dessous, était là, ils estimaient que Thomasine était suffisamment responsable pour rester seule ce week-end.

Elle avait déjà prévu le plannning de ses deux jours quasiment à la minute près… Pour ce soir, elle avait décidé de ranger ses affaires d’été et ressortir celles d’hiver… Elle avait tardé à ranger ses vêtements qu’elle affectionnait tant mais le froid qui lui avait traversé les os ce matin à travers sa veste en jean et son t-shirt , lui avait rappeler qu’il était plus que temps de rechercher la doudoune que sa mère lui avait acheté à l’automne précédent.

Après avoir un peu traîné sur MSN, à discuter avec Etienne du programme du lendemain (ils avaient décidé d’aller voir le dernier Twilight ensemble à la séance de 14h à Nation), elle se motiva pour commencer son tri.

Elle retrouva sa chambre. Elle regrettait encore celle de son enfance : la moquette mauve, la peinture rose pâle, les poutres au plafond…
 Le blanc des murs du nouvel appartement lui semblait souvent insipide. Elle avait beau les recouvrir de posters de Robert Pattinson ou de Daniel Radcliff, rien n’y faisait. Elle ne se sentait pas chez elle ici. Seul son fauteuil en osier et Siméon qui avait définitivement élu domicile dessus la rassurait et lui donnait un peu de réconfort dans cet appartement qui n’était pas le sien.

Mais le temps n’était pas aux plaintes, il était l’heure de se mettre au travail. Elle ouvrit le grand placard blanc de sa chambre et commença à sortir ses affaires une par une en faisant deux tas : les affaires qui peuvent encore servir, celles qu’elle devait ranger jusqu’à l’été prochain. Très vite un troisième tas fit son apparition… Certains vêtements étaient déjà justes, visiblement, et ne seraient plus à sa taille l’été prochain. Thomasine, avait beaucoup grandit ses derniers mois, et beaucoup de t-shirt, achetés au printemps était déjà trop petits.  Elle pouvait déjà les préparer pour sa cousine Alaïs qui venait de fêter ses 10 ans.

Une fois ses trois tas faits, elle les rangea chacun à sa place.
Le premier, qui correspondait aux affaires qu’elle gardait allaient dans son armoire.
 Le second, rangé dans un grand sac plastique, était glissé dans le bas de sa penderie jusqu’à la prochaine visite de Valentine, la sœur de son père, accompagnée de sa cousine.
Le dernier devait être ranger à la place des affaires d’hiver qu’elle allait placer dans l’espace vide de ses étagères.

Elle réalisa soudainement que, dans ce nouveau lieu, elle ne savait pas où sa mère rangeait les affaires de saisons. Elle n’avait pas envie de l’appeler pour si peu. C’était son premier week-end seule, elle n’allait pas décrocher son téléphone au premier vêtement qu’elle ne trouvait pas. Il n’y avait pas tant de lieux où chercher dans l’appartement parisien, il suffisait de fouiller un peu pour trouver ce qu’elle cherchait.

Elle commença par la chambre de ses parents. Elle était légèrement plus grande que la sienne, mais pratiquement la totalité de la pièce était occupé par leur lit. L’avantage, c’était qu’elle avait des placards intégrés qui faisaient gagner de la place. Thomasine s’en fichait, elle avait gardé les meubles de son ancienne chambre ce qui lui permettait de ne pas se sentir complètement perdu.

Elle attrapa un siège dans le salon et monta dessus pour chercher sur les étagères du haut ce qui s’y trouvait. Elle n’y trouva que de vieilles couvertures en laines que sa mère avait ramenées de la maison familiale. Elle caressa, émue, l’édredon en plumes d’oie, que sa mère lui proposait par les nuits trop froides lorsqu'elle était enfant… Elle l’a trouvait si petite ! Comment avait-elle pu se cacher dessous pour échapper à ce qu’elle prenait pour des monstres , ce qui n’étaient en fait de simples ombres du jardin prit dans le vent.

Où sa mère pouvait-elle bien ranger les affaires d’hiver ? Elle retourna ranger la chaise au salon quand, en repassant par l’entrée, son regard tomba sur les clés de la cave. L’idée lui vient d’y jeter un œil avant qu’il ne fasse nuit.

Thomasine attrapa un pull dans son armoire, saisie les clefs et franchit la porte d’entrée. Elle longea le long couloir qui menait à l’ascenseur et quand les portes de celui-ci s’ouvrirent, elle rentra et appuya se le bouton -1. Quelques secondes plus tard, elle se retrouva dans le long couloir poussiéreux qui menait aux caves de l’immeuble. Un frisson lui traversa le dos. Elle détestait cet endroit et regrettait déjà d’y être descendu. Pourquoi n’avait-elle pas attendu que ses parents reviennent et y descendre avec son père ?
« CAVE 138 » Elle y était . Elle éclaira le bouton à l’entrée du cagibi et sourit devant le spectacle qui l’attendait. Tout était tellement bien rangé. Sa mère aimait tellement l’ordre et l’organisation que même un débarras aurait pu servir de  salle à manger. Les cartons étaient entassés, étiqueté et en quelques minutes, Thomasine trouva celui qui portait la mention « TOMASINE VÊTEMENT HIVER ».

Elle rangea rapidement les cartons qu’elle avait déplacés et traîna le sien, trop lourd, le long du couloir. Arrivée devant l ‘ascenseur, elle dût légèrement le soulever pour pouvoir le faire rentrer à l’intérieur.
« Heureusement, que l’ascenseur n’est pas en panne… » Pensa t-elle. Rapidement, elle arriva au 6e étage et se glissa dans l’appartement avec son carton pleins à craquer.

Arriver dans sa chambre, Thomasine classa les vêtements entre ceux qui lui allait encore et ceux qu’elle ne pourrait plus enfiler.

« Il va falloir que je prévoie une virée shopping avec maman… » se dit-elle quand elle vit les trois pulls, la jupe et le jean qui lui restait à ranger dans son armoire.

Au fond du carton, restait une vieille couverture en pachwork, qui lui servait de descente de lit quand elle vivait encore à la maison. Elle hésita un instant, mais les motifs de princesse faisait définitivement bébé… La nuit tombait, il était hors de question de redescendre à la cave. Elle se souvenait qu’il restait de la place dans le placard de ses parents. Elle retourna chercher une chaise au salon, monta dessus et déposa sa vieille couverture sous l’édredon de son enfance… Voilà à quoi était réduite sa vie d’avant : une étagère en haut d’un placard.
Elle redescendit, un peu nostalgique de tout ça, mais au moment où elle allait attraper la chaise pour la ranger, elle remarqua que le coin de la tête de lit semblait déboîté. Elle s’approcha et tenta de le ré-emboiter  mais rien n’y faisait. Elle tira dessus.
« peut-être qu’en le défaisant je pourrait le remettre comme il faut… »

Mais au lieu de se détacher, la partie qui se trouvait sur le coté du lit s’ouvrit et Thomasine y découvrit un tiroir.
La jeune fille ne pue s’empêcher de jeter un œil à ce qui se trouvait là. Trois étagère en plastique se succédait, mais seule l’étagère du milieu était occupée par une boîte noire longiligne qui ressemblait aux boites qui servent à envoyer une rose par interflora…
Thomasine n’aimait pas fouiller dans les affaires de ses parents mais là… Elle regarda autour d’elle comme si quelqu’un pouvait la surprendre. Puis elle saisit le boîte et l’ouvrit doucement de peur de ce qu’elle allait trouver.
Mais aucun crapaud ne lui sauta au visage, aucun clown a ressort ne sortit de la boîte. Simplement, un vieux parchemin abîmer par le temps, semblait l’attendre depuis trop longtemps.

Thomasine déposa la boite sur le lit, s’assit sur la couette chaude de ses parents et déroula le vieux papier en prenant garde de ne pas l’abîmer.

Le texte était court mais difficile à comprendre.

Que ceux qui ont trahi la royauté
Sois puni à jamais
Que chaque descendance  souffre
D’une mort prématurée
Seul un enfant donné
À la vraie reine dévastée
Pourra offrir du sursis
A ceux qui auront suivi
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Seule la destruction du médaillon
A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées

Une foule de sentiment se méla chez Thomasine. Ses jambes ne la tenant plus, elle ne pouvait ni se lever, ni détacher son regard du parchemin.
Il n’y avait aucun doute… La clef se trouvait là, mais elle ne comprenait rien à ce qui était écrit…
Ce parchemin parlait de mort, de punition et de condamnation… Comme sa mère l’avait toujours fait comprendre… Mais elle ne pouvait pas faire partie de la famille royale…

Thomasine, resta immobile un moment… Il fallait déchiffrer ce parchemin. 15 phrases à comprendre. Elle devait mené son enquête et cela serait son point de départ.

Elle se releva et se dirigea vers sa chambre qui juxtaposait celle de ses parents. Elle rentra, se dirigea vers son bureau ; elle ouvrit le tiroir de droite où elle trouva son carnet rose. Elle avait pris d’autres notes qui lui semblait importante mais sa quête venait de prendre un tournant auquel elle ne s’attendait pas. Elle ouvrit le carnet à la première page :

Liste des choses que je sais

-       Mon don
-       La photo de cette femme et moi bébé
-       Ma vision de Marie-Antoinette
-       Maman a dit que cela faisait 200 ans que nous portions le secret
-       Impossibilité d ‘en parler
-       Paris lieu du secret
-       Philippines

Puis elle recopia sur le verso de la feuille :

Que ceux qui ont trahi la royauté
Sois puni à jamais
Que chaque descendance  souffre
D’une mort prématurée
Seul un enfant donné
À la vraie reine dévastée
Pourra offrir du sursis
A ceux qui auront suivi
Mais les  femmes de chaque  génération
Avant leur quarante-deuxième année
Devront mourir damnées
Seule la destruction du médaillon
A la dixième génération 
Pourrons sauver la destiné
Et racheter les fautes de leurs aînées


Ensuite, elle enroula le parchemin sur lui même et le remis à l’endroit même où elle l’avait trouvé.


Là, commençait son enquête. Qui avait trahit la royauté ? qui devait être puni ?
La quête commençait rééllement. Elle ne pouvait pas dormir pour l’instant. Elle était obsédée par ce parchemin….

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