samedi 23 février 2013

Chapitre VII: Révélations


        La vague de froid était passée de bonne heure cette année et le thermomètre à cette mi-décembre affichait déjà un 0. Le matin paressait tellement froid que le premier coup de vent qui claqua sur le visage de Thomasine, ce  vendredi matin la fit sursauter. Elle remonta son écharpe, et s'engagea rue de la Brèche au loup, son collège ne se trouvant pas trop loin de chez elle, dans cette immensité parisienne, elle avait la chance de n'avoir à prendre aucun transport en commun pour cette année.

La rue de son collège, pourtant important se trouvait dans une toute petite rue, avec peu de commerce mais où se succédait les établissements scolaires. L'hiver, Thomasine l'aimait guère car elle était très peu éclairée.

Quand elle sortait le soir vers 17 heures, elles n'hésitait pas à se faire raccompagner par Etienne, et souvent, il faisait un tour par le cours Saint Emilion, avant que chacun ne rentre chez soi, Etienne en face du parc de Bercy, Thomasine, rue de Charenton.

Etienne ne s'était pas montré de la mâtiné et lorsque vient midi, Thomasine s'installa derrière les marches du coté de la cantine, et s’assit sur le ciment gelé. Etienne ne tarda pas à la rejoindre, une moitié de hamburger  à la main "Meilleur que la cantine!" lança t-il en guise de bonjour.
- Pourquoi t'es pas venu en anglais ce matin? demande elle en tentant de cacher la rancune qu'elle ne sentait poindre en elle.
- Parce que ma mère est rentrée hier soir. Du coup je suis allé passer la soirée avec elle et elle m'a proposé de rester ce matin qu'on puisse discuter.

Un noeud se noua dans le ventre de Thomasine... Elle savait très bien ce que voulait dire ce retour... Un mélange d'inquiétude et d'excitation naissait sous son nombril, mais elle tenta de ne rien laisser paraitre. Elle fixa les pigeon qui picorait les miettes du hamburger d'Etienne pour se donner une constenance.

- Pas besoin de te la jouer forte avec moi, petite!!! Je sais que tu attends de savoir la suite. Je n'ai rien dit. Juste que je t'avais rencontrer et que tu te passionnais pour Marie-Antoinette. Elle a cru qu'on était ensemble et du coup elle était trop fière que je sorte avec une fille passionnée par l'histoire...

Thomasine sourit à cette évocation mais, elle ne pouvait pas ignorer le pincement au coeur devant le sourire goguenard de son ami. Mais c'est elle qui avait évité les marques d'attention d'Etienne à son égard. Sa priorité était de trouver ce secret...

- Je lui ai dit qu'on était super pote et que tu m'avais embarquée dans ton histoire. Du coup, elle m'a parler de Marie-Antoinette pendant des heures. Il parait qu'il y a des associations qui s'organise dans Paris pour rétablir son innocence. Bref... Ma mère a dit qu'elle serait ravie de te rencontrer... demain soir tu fais quelque chose?

Thomasine se jeta sur Etienne de bonheur.... Il riait aux éclat mais elle perçut une légère rougeur dans les joues, qu'elle n'attribuait pas tout à fait au froid...

La journée défila, et Thomasine n'arrivait pas à se concentrer sur quoi que ce soit, au point que le contrôle de maths,  fut bâclé et qu'elle était à peu près sur de se retrouver avec une note en dessous de 5.

Mais peu importe, demain soir, elle aurait plus d'information, elle le savait. Le samedi dès 16 heures,  elle se réfugiait dans la salle de bain. Elle pris un bain; mis les crèmes de sa mère, les masques qui tiraient un peu la peau, puis se maquilla et se coiffa.

Elle voulait faire bonne impression.

Elle enfila sa petite robe noir, un legging et des converses noirs. Puis choisi des accessoire roses qui permettait de la distinguer d'une sortie d'enterrement.

A 19h00, elle était fin prête. A 19h30, elle se voyait sonner à l'interphone d'Etienne. Ce fut lui qui vient lui ouvrir. Mais au moment d'ouvrir la porte, il resta sans voix, interloqué.

- Etienne????

La voix de sa mère se faisait entendre de la cuisine
- Oui maman... Eh... oui... Salut, rentre.
Une petite dame rousse, un peu ronde sortie de la cuisine. Les cheveux relever en chignon, un pull à col roulé vert et un jean. Rien ne la désignait comme une célèbre universitaire.
- Tu dois être Thomasine... Bon je vois que mon fils va mettre un peu de temps pour ramasser sa machoire qui vient de tomber sur le sol, pendant qu'il se remet, allons nous installer dans le salon...

Thomasine sourit, pas mécontente de son effet sur son ami et de l'attitude très accueillante de sa mère. Un apéritif était déjà servit sur la table basse, tomate cerise et feuilleté au roquefort se battant pour un peu de place. Mais la jeune fille n'avait pas réussit à défaire ce fichu nœud, peut être un peu de  coca ferait passer le tout.

- Alors il parait que vous êtes passionné par Marie-Antoinette!
Plus du tout sure que le coca passerait, Thomasine sourit, mais ne se démonta pas.
- Oui surtout son attitude entre la fuite à Varennes et son exécution. Mais il y a aussi des histoires sur la famille royale qui m'interesse...
- Ah oui? Et quoi donc?
- Bah... J'ai entendu dire que Madame Royale avait élevée avec une autre enfant... sensiblement de son âge...
- Ah! La fameuse princesse des ténèbres... Marie-Philipine Lambriquet. Une légende!
Etienne et Thomasine qui était venu s’installer auprès de sa mère dans le canapé, échangèrent un regard pleins d'étonnement, puis suspendu aux lèvres de Madame Charles. 
- Marie-Philipine était la fille d'une femme de chambre et d'un domestique du chateau. Sa mère est malheureusement morte en couche alors que son père, mouru quant à lui de la tuberculose quelques années plus tard. La reine qui adorait les enfants, proposa de la prendre pour l'élever avec sa propre fille, Madame Royale. Cette pauvre fille du peuple a donc eu une éducation noble, et protégée. Mais lorsque la jeune Marie-Thérèse fut échanger et remis à sa famille à sa sortie de Bastille, on raconte que pour protéger l'adolescente, la jeune femme, aurait pris sa place après la révolution auprès de Louis XVII. Marie-Thérèse aurait ainsi vécu sa vie en tant que femme libre.

Thomasine était tétanisé par ce conte, mais ne voyait toujours pas ce que venait faire sa famille là dedans....

- Mais il y a une autre rumeur qui court. Marie Philippine, aurait en faite joué une part active dans la chute de la famille royale... En tant que femme, elle avait d'abord pour ambition de séduire le dauphin. Mais sentant les mouvement de foule apparaitre, la révolution émergée, elle voulu prendre le pouvoir et fréquenta assidument une des premières féministes de la révolution: Olympe de Gouges. Il faut savoir, que les femmes ayant ces idées à cette époque était traitée comme le diable en personne... Mais Marie-Philippine, n'avait pas vraiment d'aspiration féministe... ce qu'elle voulait c'était le pouvoir... On raconte alors que lors de la libération de la dauphine, Marie-Philippine l'aurait fait assassiné. D'autre histoires encore plus farfelues, raconterait qu'elle a été empoisonné par un médaillon...
- Un médaillon???
Les deux adolescents médusés par l'histoire de Marie-Philippine, avait parlé d'une seule voix... Thomasine n'avait pas cligner des yeux depuis 5 minutes, tandis qu’Étienne mâchait son feuilleté comme un malabar.
- Non mais c'est vraiment ridicule... On raconte que Marie-Philippine aurait offert un médaillon à la dauphine, un médaillon magique qui l'aurait condamné elle et sa descendance à mourir lors de sa quarante deuxième année. Je pense que sans doute, l'histoire du médaillon pourrait être vrai. Pourquoi pas imaginé un empoisonnement... Mais je crois surtout que "Mousseline" comme l'appelait la reine est morte de sa belle mort, tout comme cette pauvre Philippine...

Thomasine n'en croyait pas ses oreilles, là, à l'instant, on venait de lui parler de son secret.... Comme d'une histoire légendaire avec autant de recule que si on lui parlait de la chanson de Roland.... Elle resta interdite, et devant son mutisme, c'est Etienne qui reprit les rennes.
- Et tu as des livres sur cette histoire?
- Mais je te dis que c'est n'importe quoi fils!
- Non mais maman on a quinze ans! Nous on aime bien ces histoires là! Allez st'euplé....

Sa mère disparu dans la pièce voisine...
- Etienne, tu imagines si ce qu'elle dit est vrai. Il va falloir que je trouve un médaillon qui est peut-être enterré je ne sais où, ou dans un vieux grenier d'un grand-père sénile... J'ai moins de deux ans pour trouver un médaillon qui pourra sauver ma mère, ma tante... et moi... Mais déjà le visage accueillant de la mère d'Etienne était réapparu dans le salon.

- Tenez, commencez par celà...
Madame Charles tendis son ouvrage à Thomasine "Madame Royale et son mystère". Celle-ci l’attrapa et le glissa avidement dans son sac...

Pour la première fois, elle avait envie de quitter Étienne sur le champs afin de trouver un indice sur ce fameux médaillon....  La soirée autour du pot au feu et des discussion de lycée lui paru longue. Mais elle ne devait pas paraitre ni impolie, ni impatiente. Elle devait consentir à perdre quelques heures après tout ce qu'elle venait de gagner en information...



4 commentaires:

  1. Super chapitre qui tient en haleine. Contente de voir l'évolution de la relation entre Etienne et Thomasine (oui, je suis fleur bleue par moment. ^^) et hâte de lire la suite!

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  2. ahh on en sait un peu plus sur ce médaillon!
    et pis y'a d'l'amour dans l'air ^^

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  3. Coucou! J'adore ton roman! :) Pitié, met la suite!! :D

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